« Quarante ans, c’est le temps qu’il faut à un homme pour atteindre cet âge charnière entre la jeunesse et l’âge mûr. C’est celui que la machine judiciaire a mis pour tenter de te détruire, de casser cette rage irréductible, cette détermination à vouloir refuser la loi qui protège les infâmes, celle qui autorise des hommes à entasser d’autres hommes dans des trains de misère pour les envoyer ensuite au fond des mines, puis dans des trains de détresse qui les conduisent à l’horreur. Cette rage-là me semblera toujours infiniment respectable, bouleversante et tragique.
Une morale. »
Michèle Lesbre, Victor Dojlida, une vie dans l’ombre, Sabine Wespieser, 2013