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La citation du jour

« Cette Afrique de l’autre bord, il aurait bien lui dire en face ce qu’il pensait d’elle. Ils se prenaient pour qui, ces Diaspo avec leur parler cheucheucheucheu et leurs anecdotes à la gomme ? L’autre jour dans l’émission, il y avait un rappeur-là, il était trop grave. Il parlait de sa mère, comme quoi sa vieille avait dû galérer pour l’élever, et qu’au lieu de lui crier après, elle le prenait dans ses bras tous les soirs pour lui raconter une histoire. Elle lui avait transmis « tous les trésors d’Afrique », c’est ce qu’il voulait nous faire croire, l’autre. La « sagesse » africaine, les « valeurs » africaines, bref, il disait que tout cela lui manquait et qu’il ne ratait jamais une occasion pour partir au pays se ressourcer. Ressourcer quoi ? Se ressourcer mon œil ! Biram poursuivait : «  D’ailleurs, c’est bien simple. Si un jour j’arrive à faire ma vie en Europe, je ne veux même pas entendre parler de diaspora. Même si on me prend pour un malade mental, un fascite, un intégriste, un campagnard, c’est leur problème. Diaspo, c’est du toc de Chinois. Tu es africain ou tu n’es pas africain, il n’y a pas de milieu, point trait. »

 

Fabienne Kanor, Faire l’aventure,  JC Lattès, 2014

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